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Christelle Conne est à la tête de la Cave Champ de Clos, une exploitation transmise de génération en génération depuis le 15e siècle. Diplômée de l’École Suisse de tourisme, elle s’est d’abord consacrée au domaine de l’événementiel pendant une dizaine d’années, avant d’effectuer une reconversion professionnelle. Son vignoble comprend dix hectares situés entre Montreux et Lutry au cœur de Lavaux Patrimoine mondial de l’UNESCO.

«Cela va faire dix ans que j’ai repris l’exploitation de mes parents et je ne me lasse toujours pas du paysage. Nous avons cette chance incroyable d’avoir nos vignes en terrasse en face du lac Léman. J’y suis tous les jours et je trouve l’endroit merveilleux à chaque fois.

Mais ça ne se fait pas tout seul. La beauté du lieu est le résultat d’un effort quotidien. Je passe mon temps à lutter contre les maladies et à essayer de canaliser cette végétation qui part dans tous les sens. Il faut aussi entretenir les murs et les escaliers de pierre, régulièrement réaliser de la maçonnerie et contrôler les systèmes de drainage par exemple. Ma vigne reste avant tout un outil de travail qui me sert à produire du vin, mais je me sens fière de pouvoir contribuer au charme de Lavaux en exerçant mon activité professionnelle.

Cependant, les domaines en terrasse ne sont pas évidents à exploiter et une grande partie du travail doit se faire à la main notamment. Les coûts à l’hectare y sont nettement plus élevés que pour un vignoble plus plat. Malheureusement, nous ne pouvons pas répercuter ces coûts sur le prix des bouteilles de vin. C’est un défi que tous les vignerons de la région vont devoir relever ces prochaines années.

Le paysage de Lavaux reste néanmoins un atout pour mon exploitation. Il attire des touristes qui se disent époustouflés en arrivant. Après l’inscription de Lavaux au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007, le nombre de vacanciers d’outre-mer a clairement augmenté. Avant la pandémie, je recevais des cars de plus de cinquante touristes plusieurs fois par semaine, car mon domaine fait partie du circuit touristique de plusieurs tour-opérateurs. Généralement, ils viennent de Berne et repartent rapidement pour Zermatt ou Chamonix. À Chexbres, nous les accueillons pour une visite de la cave et une dégustation de vins. Les ventes de vin par contre n’ont pas significativement augmenté.

Le fait que mon vignoble soit inclus dans le Patrimoine mondial ne me donne pas de contraintes particulières. Nous ne sommes pas considérés comme un territoire naturel, mais plutôt comme un territoire vivant. Les vignes en terrasses ont été construites par l’Homme et l’endroit va probablement se transformer dans le futur. À l’époque de mon grand-père, toutes leurs vignes étaient cultivées en forme de gobelet et il n’y avait pas d’herbe au sol par exemple. Aujourd’hui, le système de taille est différent ; les vignes sont en lignes et les terrains enherbés. Les connaissances technologiques et les méthodes culturales vont pouvoir continuer d’évoluer avec leur temps et ne pas rester figées dans un schéma qui serait complètement dépassé.

Si l’UNESCO ne nous donne pas de contraintes sur les modifications que l’on peut apporter sur notre territoire, nous autres vignerons devons par contre suivre de nombreuses réglementations ; notamment celles édictées par la Confédération sur la culture de la vigne ou le plan d’affectation régional de Lavaux (PAC Lavaux) mis en place suite aux initiatives de M. Franz Weber*.»

cavechampdeclos.ch

microgis.ch/MGonline/PACLavaux

* L’initiative populaire de Franz Weber a obtenu en 1977 la protection du vignoble de Lavaux. Le plan d’affectation cantonal de Lavaux (PAC Lavaux) est la réponse à une nouvelle initiative de 2014 qui voulait réduire les zones à bâtir de Lavaux.

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Lionel Tudisco travaille depuis 2012 pour l’administration de la Ville de Sion, capitale du Valais. Il a été responsable de «AcclimataSion», un projet pilote d’adaptation au changement climatique de la ville, soutenu par la Confédération entre 2014 et 2016.

« J’ai vécu quelques années sur l’arc lémanique, notamment pour réaliser mes études de géographie. Puis j’ai déménagé en Valais, lorsque j’ai été engagé par le Service de l’urbanisme et de la mobilité de la Ville de Sion. En revenant dans mon canton d’origine, j’ai pris conscience du paysage exceptionnel de la région et de son importance pour ses habitants. Je me rappelle qu’à cette période, le plan directeur communal – un document qui fixe les grandes orientations stratégiques de la ville sur les trente ans à venir – mettait en avant les spécificités du paysage sédunois avec un souhait appuyé de les conserver et de les valoriser tout en fixant des limites claires à l’urbanisation pour éviter les problématiques liées à l’étalement urbain. La Municipalité affirmait donc la particularité de Sion, un territoire ‹ entre ville et paysage ›, ça m’avait interpellé.

De fait, Sion a une identité paysagère très forte. Sa vieille ville date de l’époque médiévale. Avec les récentes fusions de communes de coteau, le territoire de la commune s’étend du centre urbain en fond de vallée jusqu’au montagnes, à 2000 mètres d’altitude. Il comprend par exemple deux coteaux parsemés de vignes ou de forêts, suivant l’exposition, des collines héritées de l’époque glaciaire, des châteaux médiévaux ou encore des lacs. Tout cela forme un paysage très varié, voire hétéroclite, qui concentre pratiquement toutes les problématiques suisses. Pour les spécialistes de l’aménagement du territoire et les urbanistes, c’est un territoire très intéressant à travailler.

Le paysage est pris en compte dans tous nos projets. Nous recevons quotidiennement des demandes de préavis pour de futures constructions. En appliquant notre règlement des constructions, nous devons parfois réaliser une pesée d’intérêts, nous questionner si c’est vraiment le bon endroit pour implanter ce genre d’affectation. Notre but est de tirer parti du paysage pour essayer de structurer le développement de la ville au mieux, tout en permettant aux nouveaux usages et changements en cours comme l’adaptation au changement climatique d’être considérés. Nous devons d’abord établir quelles sont les valeurs d’un territoire, les éléments en danger ou les éléments identitaires à préserver. Il s’agit ensuite de mettre en place des processus pour protéger ou non ces éléments-là. L’idée n’est pas de placer la ville sous cloche, elle doit pouvoir évoluer.

Nous avons d’ailleurs beaucoup travaillé sur la notion de changement perpétuel, notamment en développant avec la SIA une application de réalité augmentée qui montre l’évolution des espaces publics de la Ville de Sion au cours du dernier centenaire. À l’annonce d’une modification, il peut y avoir des réactions fortes et des blocages, car le paysage est hautement lié à l’émotionnel, à l’attachement culturel ou aux souvenirs qu’on en garde. Ces notions psychologiques sont importantes à prendre en compte pour accompagner les démarches de changement.

Dans le cadre d’‹ AcclimataSion ›, nous avons notamment développé des guides pédagogiques destinés à la population. Ils expliquent pourquoi il est essentiel d’apporter de la nature et du soin aux aménagements extérieurs dans les projets de transformation ou de conception d’un bâtiment. Pour moi, une des missions des collectivités publiques consiste à faire prendre conscience aux acteurs de la construction de leur responsabilité à l’égard du paysage et de ses valeurs naturelles et culturelles. Il n’y a pas seulement la ville qui soit responsable de créer des projets de qualité, les privés aussi ont un rôle à jouer, ce sont surtout eux qui font la ville. »

sion.ch/acclimatasion

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Opportunità dell’agricoltura urbana

L’agricoltura urbana è un fenomeno ampio e diversificato che trascende di gran lunga gli orti sui balconi o le coltivazioni sui tetti. Oltre a progetti innovativi e a nuovi modelli di giardinaggio urbano (urban gardening), vi sono aziende agricole che puntano sui vantaggi offerti dalla vicinanza alla città e hanno sviluppato nuovi modelli commerciali. Una pubblicazione online di AGRIDEA presenta, sulla base di diversi esempi, le opportunità offerte dall’agricoltura urbana e fornisce informazioni approfondite nonché consigli e suggerimenti per il lancio di progetti.

agripedia.ch/agriculture-et-ville

Paesaggio e sviluppo regionale, una sfida che porta frutti

Pirmin Schilliger & Urs Steiger
La beauté et la spécificité du paysage constituent un facteur économique central dans de nombreuses régions rurales ou de montagne de la Suisse mais aussi dans les agglomérations. Elles constituent la base existentielle de nombreux sites. La question qui s’impose est de savoir jusqu’à quel point ces régions peuvent se développer économiquement sans que leurs paysages ne perdent leurs qualités naturelles et architecturales. La Confédération propose un mode de gestion respectueux du paysage avec les parcs d’importance nationale. Au cours des dernières années, des projets porteurs d’avenir ont aussi été lancés dans le cadre de la Nouvelle politique régionale (NPR), des Projets modèles pour un développement territorial durable et d’autres instruments de promotion, étatiques ou privés. Mettre le paysage en valeur est toutefois une tâche exigeante qui impacte à long terme les domaines les plus divers de la vie et de l’économie.
Stefan Steuri, guardia del parco naturale di Gantrisch © regiosuisse

La regione del Gantrisch, oggi molto apprezzata dagli escursionisti, solo un decennio fa era poco conosciuta. Quest’area prealpina, con i suoi fitti boschi, le gole naturali formate dai fiumi Sense e Schwarzwasser, la catena del Gantrisch e del Gurnigel, le zone paludose e le torbiere, il lago Schwarzsee e il paesaggio della Brecca, è diventata nel 2012 un parco naturale regionale insignito del marchio «Parco naturale regionale Gantrisch» (RNG). Come altre 18 regioni, è sottoposta all’ordinanza sui parchi (OPar), strumento che permette alla Confederazione di sostenere finanziariamente la creazione e la gestione di parchi in aree di alto valore naturale e paesaggistico. L’area del RNG è considerata una regione modello per lo sviluppo sostenibile.

Offerte interessanti

Ramona Gloor, portavoce del RNG, conferma che la creazione del parco ha innescato una serie di progetti nella regione. Le offerte turistiche hanno permesso di valorizzare la regione facendola conoscere come paesaggio alpino ideale per le attività outdoor, le escursioni in mountain bike o in bicicletta o ancora come parco avventura. Un’altra attrazione è il «Gäggersteg», una passerella sopraelevata in legno appena ristrutturata dalla quale i visitatori possono osservare da vicino la ricrescita del bosco dopo la terribile tempesta Lothar del 1999.

Ramora Gloor definisce la creazione e la gestione del parco un compito impegnativo, nel quale la ricerca del giusto equilibrio ha spesso un’importanza determinante. Nei weekend di bel tempo, per esempio, le torbiere e i paesaggi fluviali prossimi allo stato naturale sono presi d’assalto. Grazie a un team di ranger, il team del parco naturale di Gantrisch gestisce in modo mirato i visitatori, indirizzandoli verso i percorsi e i sentieri previsti e tracciati. Gloor spiega che l’obiettivo non è attirare sempre più visitatori con sempre più offerte: «Il turismo deve essere basato su principi di sostenibilità e corrispondere ai valori del nostro parco».

Parco naturale, un marchio e un esempio

A beneficiare del parco naturale dal punto di vista economico sono l’agricoltura, la silvicoltura e le aziende locali: oltre 300 prodotti sono commercializzati con il marchio «Parchi svizzeri». Infine, aspetto altrettanto importante, l’organizzazione che gestisce il parco è un importante committente e datore di lavoro. Funge inoltre da piattaforma di networking per gli attori coinvolti. «Da quando il parco del Gantrisch è stato creato, nella nostra regione regna uno spirito di ottimismo. Grazie al parco la regione ha sviluppato un’identità propria», rileva Gloor. L’area prossima allo stato naturale situata nelle Prealpi bernesi e friburghesi si è affermata come regione unica e inconfondibile e come marchio turistico. È diventata un esempio di come il paesaggio possa essere valorizzato in modo sostenibile e di come si possa nel contempo rafforzarne la qualità.

A questa conclusione sono giunti gli esperti del Centro interdisciplinare per lo sviluppo sostenibile e l’ambiente (CDE) dell’Università di Berna nel rapporto di valutazione che hanno elaborato per il Cantone di Berna, responsabile del parco. Il rapporto fornisce cifre che documentano il contributo al rafforzamento e alla promozione dell’economia regionale: nel 2018 il valore aggiunto turistico indotto dal parco naturale si è attestato a circa 7,3 milioni di franchi. In termini di occupazione, si tratta di 87 posti a tempo pieno. Nel periodo compreso tra il 2012 e il 2018 il valore aggiunto turistico generato dai prodotti regionali ha sfiorato i 9 milioni di franchi. Questi importi non tengono conto delle prestazioni di valorizzazione della natura e del paesaggio fornite dagli agricoltori e dalle organizzazioni private nel parco, come il mantenimento dei prati e dei pascoli aperti (pulizia), la manutenzione e la cura delle siepi, le nuove piantumazioni, la cura dei siti di nidificazione, la ristrutturazione dei muri a secco ecc. Gli esperti intravedono però un ulteriore potenziale di sviluppo economico per il RNG, p. es. nella creazione di valore con il legno o la gastronomia.

Si può trarre una conclusione altrettanto positiva per la maggior parte dei 18 parchi svizzeri d’importanza nazionale, che insieme coprono più di 5200 km2, circa un ottavo del territorio svizzero. L’obiettivo perseguito dalla Confederazione con questi parchi – ossia conservare e migliorare la qualità della natura e del paesaggio in armonia con uno sviluppo economico regionale sostenibile – coincide in larga misura con gli obiettivi della Nuova politica regionale (NPR).

Naturpark Gantrisch: Senseschlucht Copyright: Priska Ketterer / Regiosuisse

Concezione «Paesaggio svizzero» come filo rosso

Nelle aree densamente popolate il paesaggio si configura per lo più come spazio modellato dall’uomo e utilizzato per gli scopi più svariati – spazio di vita, di lavoro, di svago, spazio per attività fisiche, spazio culturale, spazio economico e base per la biodiversità. Si tratta di paesaggi che si sono sviluppati nel corso dei secoli e che sono stati profondamente trasformati, soprattutto negli ultimi decenni. Nella nostra società, caratterizzata dalla crescita e dalla mobilità, devono soddisfare tutta una serie di esigenze. La versione aggiornata della Concezione «Paesaggio svizzero» (CPS)1, adottata nel 2020 dal Consiglio federale, rappresenta il filo rosso per la ponderazione degli interessi e fornisce il quadro per uno sviluppo del paesaggio coerente e orientato alla qualità. Secondo la visione del Consiglio federale, la bellezza e la diversità dei paesaggi svizzeri, con le loro caratteristiche naturali e culturali regionali, devono offrire alle generazioni presenti e future un’elevata qualità di vita e uno spazio per sviluppare attività economiche. Per realizzare questa visione, la CPS definisce sette obiettivi generali e sette obiettivi di qualità paesaggistica specifici come pure obiettivi coordinati per le politiche settoriali rilevanti per il paesaggio. La CPS funge da strumento di coordinamento delle leggi e degli strumenti che riguardano il paesaggio. Questo vale per la protezione della natura e del patrimonio culturale e per la pianificazione territoriale, così come per la politica agricola, la difesa nazionale, la politica regionale e il turismo. In quest’ottica lo sviluppo regionale dovrebbe considerare maggiormente la diversità dei paesaggi, con i loro valori naturali e culturali regionali tipici, come un’importante fattore di attrattiva e di differenziazione (unique selling proposition) e dovrebbe contribuire sia alla loro salvaguardia che allo sviluppo economico sostenibile.

Il Cantone, coordinatore e pioniere

Sviluppare progetti che soddisfino le richieste della società in termini di elevata qualità del paesaggio e che funzionino dal punto di vista economico – cioè siano globalmente sostenibili – pone una serie di sfide per i promotori. Occorre definire il raggio d’azione nel quale il dispendio e il ritorno economico più o meno si equivalgono, ma anche orientarsi tra le molteplici prescrizioni, possibilità di finanziamento e livelli d’azione. Esempi di buona prassi, ausili e offerte di sostegno forniscono già indicazioni utili. Il Canton Ticino, per esempio, ha istituito la Piattaforma paesaggio che fa capo alla Sezione dello sviluppo territoriale. Essa coordina i progetti e opera come una sorta di sportello unico per i promotori di progetti (Comuni, cooperative, associazioni o federazioni). Gli esperti aiutano a trovare i finanziamenti, forniscono consulenza e accompagnano i richiedenti, indirizzandoli se necessario verso possibili alternative, come organizzazioni private e fondazioni. «L’impegno finanziario del Cantone è spesso un presupposto decisivo per ottenere un ulteriore sostegno», spiega Paolo Poggiati, presidente della piattaforma. Dal 2008 al 2018 la Piattaforma paesaggio, che raggruppa anche i compiti di tutti gli uffici cantonali coinvolti (economia, foresta e agricoltura, conservazione della natura e del patrimonio, tutela dei monumenti ecc.), si è occupata di 57 progetti per un volume totale di investimenti pari a circa 30 milioni di franchi. «I progetti sono estremamente importanti soprattutto per le piccole valli periferiche e le aree di montagna», sottolinea Poggiati. «Le iniziative hanno ridato vita a catene di valore locali e innescato nuove forme di cooperazione».

Buone prassi di sviluppo regionale legate al paesaggio

Su incarico dell’UFAM, la società PLANVAL AG ha analizzato tutta una serie di esempi pratici per capire se e come il paesaggio possa rappresentare un potenziale per lo sviluppo regionale sostenibile e come le regioni possano concretamente trarre vantaggio dal paesaggio, inteso come tema prioritario per lo sviluppo. Lo studio2 pubblicato da PLANVAL copre un centinaio di progetti paesaggistici e classifica le strategie di valorizzazione del paesaggio in tre categorie: mercato (luogo di residenza, turismo, energia), rimunerazione dei servizi paesaggistici e mista (parchi, agricoltura). Infine, lo studio approfondisce dodici esempi modello, che coprono un ampio spettro di ambiti di attività. Il modo migliore per valorizzare un paesaggio è riconoscere il potenziale specifico, utilizzarlo in modo mirato e preservarlo. Questo richiede generalmente l’interazione di diversi settori quali il turismo, l’agricoltura e la conservazione della natura. Una caratteristica fondamentale degli esempi modello è la presenza di un organismo responsabile della gestione e del coordinamento a lungo termine. Le strategie regionali si sono dimostrate molto utili in questo senso (cfr. regioS 17). Ai fini dell’implementazione lo studio propone un modello con percorsi di sviluppo che possono essere suddivisi in sei fasi. Evidenzia inoltre l’importanza di un orientamento a lungo termine. È raro che gli attori coinvolti ottengano rapidamente risultati: sono quindi d’obbligo perseveranza, determinazione e pazienza.

© regiosuisse Sulla base: «Landschaft als Leitthema für eine nachhaltige Regionalentwicklung». Eine Analyse von Musterbeispielen. Schlussbericht. PLANVAL, sotto il mandato dell’UFAM. Berna, 2019 © regiosuisse

100% Valposchiavo

Ne è un esempio eloquente lo sviluppo del paesaggio in Valposchiavo, dove è in corso la seconda tappa del progetto «100% Valposchiavo», che punta a creare entro il 2028 una catena del valore biologico integrata. Gli agricoltori non solo gestiranno le loro aziende in base ai metodi dell’agricoltura biologica ma trasformeranno anche tutti i loro prodotti (latticini, carne, farina di grano saraceno, erbe, frutta ecc.) e li commercializzeranno con il marchio «100% Valposchiavo»®. Il progetto riscontra successo. «Ci sono già un centinaio di prodotti commercializzati con il marchio», spiega Cassiano Luminati, direttore del Polo Poschiavo. Dal 2015, la maggior parte dei ristoranti della valle hanno incluso nel loro menu piatti preparati esclusivamente con ingredienti locali. La Confederazione contribuisce con 10,7 milioni di franchi al finanziamento della seconda tappa (2021-2028) nell’ambito del programma Progetti di sviluppo regionale (PSR) dell’Ufficio federale dell’agricoltura. Lo sviluppo della Valposchiavo verso una bio smart valley è stato pianificato da tempo. Luminati ricorda che la valle è stata una delle prime ad adottare l’agricoltura biologica e che oggi il 95% delle superfici agricole è coltivato in modo biologico, una percentuale ineguagliata in Svizzera. Un passo decisivo per lo sviluppo è stato il riconoscimento della linea ferroviaria del Bernina quale patrimonio mondiale dell’UNESCO nel 2008. «Abbiamo sviluppato in modo partecipativo una strategia regionale che si focalizza sulle risorse materiali e immateriali del nostro territorio», spiega Luminati, «con l’obiettivo di fare della Valposchiavo la base economica fondamentale per lo sviluppo regionale». La strada per raggiungerlo passa per una simbiosi tra agricoltura biologica e turismo sostenibile con un paesaggio unico a fare da sfondo. Si tratta di un progetto a lungo termine che la popolazione locale sta realizzando passo dopo passo. A tal fine, viene fatto un uso intelligente dei numerosi strumenti messi a disposizione dalla politica. Con l’ultimo progetto avviato (progetto modello «Salvaguardare nel tempo i valori paesaggistici per le generazioni future»), la Valposchiavo si prefigge di definire il proprio futuro partendo da una prospettiva comune (Prospettiva 2040). La memoria storica, la conoscenza tradizionale del paesaggio e i valori della popolazione locale devono essere integrati maggiormente nei processi di sviluppo regionale.

Vista su Poschiavo dalla Valposchiavo © regiosuisse

Sulle tracce dei primi turisti

Circa due terzi dei progetti di valorizzazione del paesaggio esaminati nello studio realizzato da PLANVAL riguardano il turismo. Non è una coincidenza, se si considerano la densità unica di paesaggi attrattivi che conta la Svizzera e l’evoluzione storica. La scoperta delle Alpi dal punto di vista turistico la si deve essenzialmente agli inglesi e ai loro viaggi di studio. In analogia al «Grand Tour» organizzato per la prima volta da Thomas Cook nel 1858 sotto forma di pacchetto turistico attraverso la Svizzera, Svizzera Turismo ha lanciato nel 2015 il progetto «Grand Tour of Switzerland» che ha come punto focale la diversità paesaggistica. Si tratta di un itinerario su strada che si snoda su 1640 km e attraversa i paesaggi più spettacolari e le città più belle della Svizzera. Collega 5 passi alpini, 22 laghi, 12 siti del patrimonio mondiale dell’UNESCO e 45 luoghi di interesse. L’offerta fa capo a infrastrutture esistenti (trasporti, ristorazione e settore alberghiero). L’unico intervento nel paesaggio è rappresentato da 650 cartelli discreti e da 48 postazioni (foto spot) che incorniciano squarci particolari del paesaggio e invitano i visitatori a scattare fotografie. «Con essi, mettiamo al centro dell’esperienza turistica immagini iconografiche del paesaggio e degli insediamenti», spiega Matthias Imdorf della Erlebnisplan AG, che è stato coinvolto nel progetto in qualità di consulente. Imdorf è convinto che la valorizzazione del paesaggio offra un potenziale quasi infinito.

© regiosuisse

Benefici economici difficili da quantificare

I casi di studio esaminati da PLANVAL illustrano chiaramente che un uso e una gestione del paesaggio sostenibili, orientati alla qualità e diversificati possono dare buoni risultati. Un presupposto importante è la conoscenza del quadro giuridico complesso e il coordinamento mirato dei partecipanti in un’ottica di good governance.

Per molti casi di studio i benefici ecologici e paesaggistici sono altrettanto evidenti dei benefici intangibili quali il guadagno di immagine, la cultura della cooperazione o nuove reti socio-economiche. C’è però una sfida da vincere: il valore aggiunto concreto che può essere effettivamente ottenuto con i prodotti e i servizi legati al paesaggio rimane spesso poco chiaro a causa della mancanza di dati e il beneficio economico che una regione perde rinunciando alla valorizzazione del paesaggio può essere determinato solo indirettamente. È quindi necessario elaborare le opportune basi. «Anche se i benefici diretti del paesaggio per l’agricoltura e la silvicoltura, oppure per una regione e una questione specifica, possono di solito essere calcolati abbastanza precisamente, i servizi culturali e turistici forniti dal paesaggio sono difficili da quantificare globalmente», rilevano gli economisti della HES-SO di Ginevra in un metastudio3.

Non sussiste necessariamente una relazione diretta tra il valore ecologico di un paesaggio (p. es. come hotspot di biodiversità) e il suo valore economico. Un parco cittadino molto frequentato dai residenti può avere un valore economico superiore a quello di un’area naturale periferica. Per rilevare il valore di un paesaggio e le prestazioni che questo fornisce, gli economisti utilizzano metodi indiretti che permettono, per esempio, di valutare con l’ausilio dei valori immobiliari la vista lago o il panorama montano. Uno studio dell’UFAM4 del 2012 ha stimato il valore ricreativo dei boschi svizzeri a due-quattro miliardi di franchi svizzeri all’anno, mentre uno studio5 del Politecnico di Zurigo e dei Parchi Svizzeri ha stimato il valore aggiunto turistico del Parco paesaggistico di Binntal a 22 milioni di franchi svizzeri e quello del Parc Ela a 106 milioni di franchi svizzeri all’anno.

Gli elementi oggettivi per una valutazione economica del paesaggio sono tuttora insoddisfacenti. La misurabilità del valore aggiunto creato dal paesaggio sarebbe tuttavia un prerequisito importante per un approccio più mirato allo sviluppo regionale legato al paesaggio. L’esperto di turismo Jürg Schmid vede opportunità di crescita superiori alla media soprattutto nel turismo rispettoso della natura, che potrebbe essere sviluppato senza compromettere la qualità del paesaggio. «I parchi naturali regionali e i siti del Patrimonio mondiale presentano l’essenza della natura svizzera e della diversità regionale». Secondo l’esperto, mancano offerte attrattive orientate alle esigenze degli ospiti così come, in particolare, esperienze turistiche per i turisti con maggiore capacità di spesa, grazie alle quali è possibile trasformare in valore aggiunto il grande potenziale esistente (vedi anche Tavola rotonda virtuale «La bellezza del paesaggio è fondamentale per il turismo.»

Le potenzialità, gli strumenti e gli esempi di buona prassi per sfruttare e nel contempo promuovere l’alta qualità del paesaggio nelle regioni della Svizzera ci sono. Servono ora persone impegnate che abbiano buone idee e perseveranza, che sappiano riconoscere il potenziale esistente e ispirino altri attori ad impegnarsi a loro volta.

Quadro giuridico e strumenti di finanziamento

Legislazione rilevante per il paesaggio: Costituzione federale (Cost.), legge sulla pianificazione del territorio (LPT), legge federale sulla protezione della natura e del paesaggio (LPN), ordinanza sui parchi (OPar), legge sull’agricoltura (LAgr), legge sulle foreste (LFo), legge sulla protezione delle acque (LPAc), legge federale sui percorsi pedonali ed i sentieri (LPS), legge sulla caccia (LCP), legge sulla pesca (LFSP), legge sull’energia (LEne), legge sulle strade nazionali (LSN), legge sulle ferrovie (Lferr), Concezione Paesaggio svizzero, ecc.

Strumenti di finanziamento federali: Nuova politica regionale (NPR), politica federale in materia di parchi, accordi programmatici per la protezione della natura e del paesaggio, aiuti finanziari ai sensi dell’art. 13 LPN (vie di comunicazione e siti storici/conservazione di monumenti), progetti di sviluppo regionale (PSR), progetti di qualità del paesaggio (PQP), Progetti modello sviluppo sostenibile del territorio, promozione turistica (Innotour), Fondo svizzero per il paesaggio, ecc.

gantrisch.ch

valposchiavo.ch

grandtour.myswitzerland.com

regiosuisse.ch/npr

progettimodello.ch

ufam.admin.ch/parchi

parks.swiss 

blw.admin.ch/psr

regiosuisse.ch/aiuti-finanziari

Bibliografia e ulteriori informazioni

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Le aree alpine sopra il limite della vegetazione arborea sono considerate ufficialmente improduttive. Eppure, cime, creste e pareti rocciose offrono possibilità sportive e di svago importanti ai fini turistici e sono molto ambite dagli alpinisti. Rita Christen, guida alpina e presidente dell’associazione svizzera di categoria (SBV/ASGM), spiega il fascino dell’alpinismo d’alta montagna.

Le aree alpine sopra il limite della vegetazione arborea sono considerate ufficialmente improduttive. Eppure, cime, creste e pareti rocciose offrono possibilità sportive e di svago importanti ai fini turistici e sono molto ambite dagli alpinisti. Rita Christen, guida alpina e presidente dell’associazione svizzera di categoria (SBV/ASGM), spiega il fascino dell’alpinismo d’alta montagna.

«Ho da sempre la passione per la montagna. Sono cresciuta a Urnäsch (AR) ai piedi del Säntis. Mio padre era il direttore delle funivie locali. Da bambini andavamo spesso in montagna con i nostri genitori ma le cime non hanno avuto subito un ruolo importante nella mia vita. Mi interessavano di più i paesaggi incontaminati. Da ragazza ho viaggiato molto. Ho attraversato l’Islanda in bicicletta e ho trascorso parecchio tempo in Alaska da sola. Sono arrivata all’alpinismo solo più tardi, quando ho conosciuto mio marito. Entrambi cercavamo nuove sfide. La professione di giurista da sola, a lungo andare, mi sembrava troppo noiosa, in più non ero riuscita a trovare il lavoro dei miei sogni nel servizio diplomatico o nell’ambito della cooperazione allo sviluppo. Così, insieme a mio marito, ho deciso di seguire la formazione per diventare guida alpina. Seppur con sentimenti contrastanti, 25 anni fa ci siamo trasferiti nella Surselva. Una valle che nel frattempo è diventata la mia casa a tutti gli effetti.

Ai miei clienti offro scalate o escursioni con le pelli di foca soprattutto nei Grigioni o nel Cantone di Uri. La mia meta preferita è il Salbitschijen nella Göschenertal. È una montagna che sa veramente conquistare il cuore degli alpinisti: pareti impegnative con diverse vie, granito rosso-oro, creste vertiginose e un panorama mozzafiato con cime di 3000 metri ricoperte dai ghiacci. Naturalmente nell’alpinismo conta soprattutto l’aspetto sportivo, ma anche il paesaggio ha la sua importanza. Il mix di bellezza, pericoli e rischi è adrenalinico. A questo si aggiunge l’emozione che solo la conquista di una cima ti regala, trasmettendoti un senso di vastità quasi spirituale che crea dipendenza. Comunque sia, non potrei rinunciarci a lungo.

Per motivi ecologici organizziamo le nostre escursioni private quasi esclusivamente nelle regioni più vicine. Visiteremmo volentieri regioni più lontane, ma i cambiamenti climatici sono troppo evidenti anche nelle nostre montagne. Di pareti tradizionalmente ghiacciate non sono rimasti che mucchi di materiale detritico, alcune vie non sono più praticabili, la messa in sicurezza dei passaggi è sempre più onerosa. Questi cambiamenti mi preoccupano molto. L’alpinismo come tale non lascia praticamente tracce nella natura se chi lo pratica si comporta correttamente. Tuttavia, l’impronta ecologica dell’alpinista può risultare più o meno importante, a seconda del mezzo di trasporto scelto per il viaggio e del materiale utilizzato. Nel nostro settore si discute molto dell’utilizzo dello spazio alpino. In qualità di presidente dell’Associazione delle guide alpine, mi impegno per trovare un compromesso adeguato tra utilizzo e protezione per consentire alle guide alpine di mantenere per quanto possibile il libero accesso alle montagne. Tutte le parti coinvolte sono concordi nell’affermare che nelle montagne non dovrebbero mai crearsi situazioni simili a quelle dell’Altipiano svizzero oggetto di uno sfruttamento eccessivo. Lì faccio perfino fatica a percepire il paesaggio. Riesco a respirare di nuovo liberamente solo quando torno in montagna».

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