Sur les sentiers culinaires de la région du Saint-Gothard
Une randonnée qui éveille tous les sens et allie activité physique en montagne et cuisine régionale. Le projet des sentiers gastronomiques du Saint-Gothard met en réseau les prestataires locaux le long de sentiers de randonnée thématiques : les visiteurs dégustent des spécialités directement chez les producteurs, écoutent leurs histoires et découvrent ainsi la culture de la région du Saint-Gothard de première main. Ce projet, qui rassemble la gastronomie, le tourisme et l’agriculture locale, est rendu possible grâce au soutien de la Nouvelle politique régionale (NPR).
De l’idée à la randonnée
L’idée est née pendant la pandémie de coronavirus. Les grands événements qu’il organisait auparavant ayant été annulés, le porteur du projet, Niklaus Niederhauser, a cherché une alternative: des expériences à plus petite échelle, pouvant être réservées de manière flexible, mais toujours proches des gens. Grâce à une annonce, il a découvert le programme San Gottardo, qui, en collaboration avec la Confédération et les cantons d’Uri, des Grisons et du Tessin, encourage le développement autour du Gothard. Ce programme mise sur la création de valeur durable grâce au tourisme, à l’utilisation des ressources locales et à des coopérations innovantes. L’objectif est de faire de la région du Gothard un lieu de vie, de travail et de tourisme attractif, avec de nouveaux emplois sûrs ainsi qu’une compétitivité accrue.
Comme l’explique Anja Beivi, responsable du programme San Gottardo, le projet des sentiers gastronomiques du Saint-Gothard a été développé dans son incubateur touristique. Celui-ci montre comment des idées touristiques innovantes peuvent être initiées, testées et mises en œuvre dans la région afin de promouvoir de manière ciblée la force d’innovation de la région. Les sentiers gastronomiques San Gottardo ont été récompensés comme l’un des meilleurs projets. Anja Beivi souligne l’importance cruciale de la promotion des fournisseurs locaux pour le développement de la région.
C’est ainsi qu’est né le concept d’une randonnée culinaire avec plusieurs étapes: les sentiers gastronomiques du Saint-Gothard. Il existe désormais trois sentiers de ce type dans la région: le sentier de la bière des Grisons, le sentier de la bière de Monstein ainsi que le sentier des légendes de Surselva. La plupart d’entre eux sont actifs et peuvent être réservés principalement pendant les mois d’été et au début de l’automne. Un sentier comprend quatre à cinq étapes d’une durée d’environ deux heures au total, ce qui laisse aux randonneurs le temps de s’immerger dans la nature. Ils se promènent de ferme en ferme, de restaurant en restaurant, dégustent par exemple de la bière des Grisons ou des capuns et découvrent les producteurs qui se cachent derrière les produits. La particularité de ces sentiers: ils combinent des éléments existants pour créer une nouvelle expérience. La visite peut être réservée en ligne et à court terme. Les sentiers peuvent également être découverts de manière traditionelle, sur papier, afin de profiter pleinement du panorama.
Pour les hôtes, comme Beatrice Hug, directrice de l’hôtel Surselva, ce concept signifie : aucun risque, mais un bénéfice direct. Au début, le fait que les restaurateurs craignaient de devoir payer à l’avance constituait souvent un obstacle, explique Niklaus Niederhauser. Mais cette inquiétude a rapidement pu être dissipée. Lorsque les clients réservent, un chiffre d’affaires est généré. Si en revanche, personne ne vient, ils ne subissent aucune perte. Environ 80 à 90 % de la valeur ajoutée reste dans la région. «Les clients font des rencontres authentiques, et les établissements gagnent en chiffre d’affaires et en visibilité», explique M. Niederhauser. L’équipe du projet teste elle-même les itinéraires et recherche de manière ciblée des établissements qui souhaitent participer. Souvent, les prestataires contactent eux-mêmes l’équipe. Celle-ci coordonne le déroulement et accompagne la mise en œuvre sur place. «La confiance des habitants de la région est déterminante. C’est la seule façon de créer un réseau solide», explique M. Niederhauser.
La NPR, moteur du projet
Dès le début, la NPR a été le catalyseur et le moteur du projet. Son soutien a notamment permis l’ouverture des trois sentiers dans la région du Saint-Gothard, le développement du site web et l’élargissement de l’offre à plusieurs langues. Actuellement, les offres peuvent être réservées en allemand et en italien. À une date ultérieure, l’anglais et le romanche, qui revêt un caractère symbolique particulier dans les Grisons, viendront s’y ajouter. «Le multilinguisme fait partie du patrimoine culturel dans la région du Gothard. Il nous permet d’ouvrir les sentiers à un public plus large», explique M. Niederhauser. Le soutien de la NPR crée des structures, garantit la sécurité de la planification et donne de l’ampleur au projet.
Les sentiers gastronomiques du Saint-Gothard sont plus qu’une simple offre d’excursion. Ils renforcent la gastronomie, l’hôtellerie et l’agriculture, rassemblent les visiteurs et les habitants et mettent en valeur la culture régionale. Désormais, ils attirent également de plus en plus de visiteurs étrangers.
Regard vers l’avenir
Il est prévu d’ouvrir d’autres sentiers, par exemple au Tessin et dans des localités situées à l’écart des hauts lieux touristiques, et de les proposer toute l’année, y compris en hiver. Les participants sont unanimes: les sentiers culinaires du Saint-Gothard montrent comment la gastronomie et le tourisme peuvent ensemble animer et enrichir une région.
Pour en savoir plus sur la NPR et son soutien aux projets régionaux:
Martigny : ouverture du parc à thème unique Barryland
Le jeudi 14 août 2025, le nouveau Barryland a été inauguré à Martigny en présence de la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter. Le parc à thème met à l’honneur le monde fascinant des chiens Saint-Bernard et crée ainsi, sur 22 000 m², une innovation touristique majeure, soutenue par la Nouvelle politique régionale.
Lors de l’inauguration, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter est venue avec son chien parrain « Zeus » et a déclaré : « Le nom de Barry résonne encore aujourd’hui comme un modèle de courage. Et à travers lui, c’est toute une tradition suisse que Barryland met en valeur. » La Fondation Barry a également dû faire preuve de courage pour remplacer son ancien musée par un tout nouveau parc à thème. En effet, le budget s’élevait à 24 millions de francs suisses.
Le financement a été assuré grâce à l’engagement de nombreuses entreprises, fondations, institutions publiques et fonds propres. À cela s’est ajoutée une campagne de collecte de fonds ciblée. La Nouvelle politique régionale a soutenu dès 2017 l’étude de faisabilité du nouveau parc à thème et a ensuite contribué de manière significative à sa réalisation grâce à un prêt sans intérêt. Innotour a également apporté sa contribution dans le but de promouvoir davantage le Valais en tant que région touristique et d’augmenter la valeur ajoutée tout au long de la chaîne de valeur.
Les chiens Saint-Bernard comme attraction
Plus de 30 chiens Saint-Bernard vivent aujourd’hui dans le parc à thème. Cinq univers symboliques présentent chacun un trait de caractère typique du Saint-Bernard : le sauveur, l’ami, la star, le bon vivant et le joueur. Le cœur du complexe est le bâtiment principal en forme de patte de chien, conçu par un cabinet d’architectes local. Près de 70 % des entreprises de la région ont participé à sa construction.
Innovation touristique et nouveaux emplois
Il faut souhaiter à Barryland que l’engagement régional et le courage d’innover portent leurs fruits. Jusqu’à présent, Jean-Maurice Tornay, président de la Fondation Barry, se montre satisfait : « La clé a été une offre touristique compétitive avec un musée du vivant inédit, 14 nouveaux postes de travail et un restaurant agrandi. »
Le projet NPR «Programm graubünden nachhaltig» («Grisons durables») a pour objectif de développer durablement la marque «Grisons» et son réseau régional. Une vingtaine de partenaires émanant de différents secteurs échangent leurs idées dans le cadre de ce programme qui vise à promouvoir le développement durable de la région. Nos invités Tanja Jacobson, Marc Kollegger et Michael Caflisch expliquent de quoi il retourne et comment se déroule la collaboration entre les différents partenaires.
Faire des Grisons une région durable
«La marque Graubünden («Grisons») se veut être un acteur du changement. Le projet NPR «Programm graubünden nachhaltig» («Grisons durables») crée les conditions-cadres permettant un développement commun des partenaires de ladite marque», explique Tanja Jacobson, Responsable de programme «graubünden nachhaltig». L’objectif est de développer les Grisons dans les trois dimensions de la durabilité, à savoir économique, écologique et sociale. Un tel développement permettra aux partenaires du canton d’assurer leur pérennité tout en améliorant leurs performances du point de vue de la durabilité.
Tanja Jacobson et son équipe veillent à ce que des partenaires émanant de secteurs très divers se rencontrent, échangent, développent de nouvelles idées et solutions et encouragent les innovations en matière de durabilité. Le format retenu dans ce contexte, à savoir l’«atelier», est particulièrement conçu pour favoriser cet échange.
«La contribution de la marque Grisons consiste à diriger, organiser et animer le processus de développement durable au sein du réseau éponyme.»
La marque «Grisons»
Du jus de pomme régional en lieu et place du jus d’orange importé
Les partenaires de la marque Grisons contribuent activement à l’avenir de leur espace de vie et économique commun tout en profitant du réseau existant. Les services de psychiatrie des Grisons (PDGR) en sont un exemple: s’inspirant des échanges développés au sein du réseau, les PDGR servent désormais, lors de leurs apéritifs, du jus de pomme régional en lieu et place du jus d’orange importé. «Même de petites mesures peuvent avoir un impact», explique Marc Kollegger, directeur des PDGR. «Le jus de pomme a été très bien accueilli par les invités, surtout lorsqu’on leur a expliqué qu’il s’agissait d’un choix plus durable.» Les PDGR discutent par ailleurs également de questions plus larges en lien avec la durabilité:
Comment promouvoir la biodiversité sur les sites des cliniques Waldhaus et Cazis?
À quoi pourrait ressembler un concept de mobilité durable pour un fonctionnement 24 heures sur 24 qui inclurait les transports publics et individuels pour le personnel de la clinique?
En tant qu’employeur régional important, les PDGR ont une responsabilité tant envers ses patients qu’envers ses collaborateurs. La durabilité s’est donc imposée depuis longtemps comme étant un thème stratégique. «Les PDGR ont du retard à rattraper en la matière», déclare Marc Kollegger. La participation au projet NPR «Programm graubünden nachhaltig» («Grisons durables») est censée faciliter le développement de mesures de mise en œuvre concrètes.
Un programme de développement durable tourné vers l’avenir
Le «Programm graubünden nachhaltig» de mise en œuvre, financé par la NPR, s’étendra sur trois ans. La participation active des partenaires, tant sur le plan financier que sous forme de collaboration, est une condition préalable à tout cofinancement. Dans le cadre de la NPR, le canton des Grisons soutient ce programme en collaboration avec la Confédération; ce soutien consiste en une contribution à fonds perdus qui couvre un quart du coût total. Michael Caflisch, responsable du développement touristique du canton des Grisons, conclut: «Le programme NRP est convaincant car il favorise le renforcement de notre place économique et permet à de nombreux partenaires issus de différents domaines d’apporter une valeur ajoutée au canton.»
La marque «Grisons»
La marque «Grisons» a été lancée en 2003, suite à la demande du gouvernement de l’époque qui souhaitait la création d’une marque régionale intersectorielle afin de renforcer durablement l’attractivité économique du canton.
La marque «Grisons» a pour objectif de transmettre et de renforcer les valeurs fondamentales de la région – authenticité, bien-être et clairvoyance – auprès des habitants, des entreprises et des visiteurs. La marque doit contribuer à positionner les Grisons comme un lieu de vie, de travail et de détente attractif.
Le projet NPR «Programm graubünden nachhaltig» («Grisons durables») est l’un des nombreux instruments de travail adoptés par la marque Grisons pour atteindre cet objectif.
Balade viticole dans le Weinland zurichois – plaisir, connaissances et innovation numérique
Les sentiers de randonnée viticole du Weinland zurichois se sont considérablement développés ces dernières années, notamment grâce à la Nouvelle politique régionale. De nouveaux itinéraires, des expériences culinaires et des mises en valeur numériques en font une destination unique pour les amateurs de vin et les amoureux de la nature. Découvrez comment tradition et modernité évoluent ici en parfaite harmonie!
Les huit sentiers de randonnée viticole du Weinland zurichois ont connu une transformation impressionnante au cours des quatre dernières années. Aménagés et balisés en 2011, ils ont d’emblée offert non seulement de magnifiques itinéraires à travers le paysage viticole, mais aussi un aperçu passionnant du travail des viticulteurs. Cela étant, le vent, les intempéries et les machines agricoles ont mis à mal au fil du temps les pancartes et autres panneaux de signalisation placés tout au long de ces sentiers. Il était donc grand temps de les rénover, un travail couronné de succès à la satisfaction de toutes les parties concernées et de la région du Weinland zurichois.
Photo: ProWeinland
Un nouveau départ pour les sentiers de randonnée
Après avoir inspecté minutieusement les huit itinéraires, ProWeinland a décidé de revoir complètement le concept en vigueur, eu égard notamment aux nouvelles possibilités que propose la Nouvelle politique régionale (NPR). L’objectif était donc de proposer une offre encore plus attrayante, afin que les randonneurs et les entreprises régionales y trouvent leur compte. Les 16 exploitations viticoles situées le long des sentiers ont donc été impliquées dans ce processus. C’est ainsi que, en collaboration avec ces dernières et avec le soutien de l’association Zürcher Wanderwege, les nouveaux tracés ont été conçus de manière à ce que les randonneurs puissent passer directement devant les vignobles sans devoir faire de détours. Le résultat est une combinaison parfaite entre nature, plaisir et contact direct avec les producteurs. La signalisation le long de l’itinéraire a également été revue et améliorée; elle se base sur les directives de l’association Zürcher Wanderwege.
Des expériences savoureuses tout au long du parcours
Les quatre offres culinaires proposées le long du parcours et qui permettent surtout aux petits groupes de déguster le vin local dans une ambiance conviviale constitue un autre point fort de cette rénovation. Il a fallu pour ce faire mettre en place une étroite collaboration avec près de trente entreprises locales (restaurants, boulangeries, boucheries et fromageries), afin de marier judicieusement spécialités régionales et expérience de la randonnée.
Wine, Dine & Hike: sur deux itinéraires – des chutes du Rhin à Rudolfingen en passant par le Stammertal – les randonneurs peuvent déguster des plats raffinés dans trois restaurants, accompagnés de deux verres de vin provenant de la cave locale.
Schiterberg & Flaachtal: ici, les visiteurs reçoivent une sacoche à vin contenant du fromage, de la viande, du pain et un verre, qui leur servira pour déguster des vins à différentes stations. Au Schiterberg, la dégustation se fera dans les traditionnels «Räbhüsli», tandis que dans la vallée de la Flaach, la sacoche sera garnie d’une bouteille.
Photo: ProWeinland
Résultats: des chiffres record et des innovations numériques
Les viticulteurs profitent d’une valeur ajoutée accrue et d’une meilleure visibilité, tandis que les randonneurs vivent une expérience unique.
Le nombre de visiteurs montre que ces innovations portent leur fruit: on est en effet passé de 340 personnes en 2023 à près du double en 2024! Un succès qui ne peut que nous motiver à poursuivre ce projet.
À partir du printemps 2025, une innovation numérique – l’application «mapstogo» – viendra compléter le sentier viticole de la vallée du Stammertal. Grâce à des codes QR placés à huit endroits sélectionnés le long du parcours, les randonneurs pourront obtenir par ce biais des informations variées sur la viticulture, les particularités régionales et les défis typiques auxquels les vignerons sont confrontés, tels que les maladies de la vigne ou encore les parasites. Une transmission de connaissances à bas seuil qui rend le sentier viticole non seulement plus informatif, mais aussi plus interactif. Tous les sentiers viticoles devraient être équipés de «mapstogo» à long terme. A noter que d’autres acteurs régionaux, comme les musées locaux, peuvent également bénéficier de cette plateforme.
Photo: ProWeinland
Quand tradition rime avec innovation
La numérisation rend encore plus vivante l’expérience des sentiers viticoles et met la viticulture dans le Weinland zurichois encore plus à la portée de tout un chacun. Voilà un exemple réussi de la façon dont les technologies modernes peuvent donner un nouvel élan aux paysages culturels traditionnels. Grâce à une étroite collaboration entre les viticulteurs, les restaurateurs et les acteurs du tourisme, l’offre reste dynamique et ne cesse d’être développée.
Les sentiers viticoles sont depuis longtemps bien davantage qu’une simple promenade à travers les vignobles: ils invitent en effet à la découverte, au plaisir des sens et à l’ouverture. Ceux qui souhaitent découvrir les nectars de Zurich sous toutes leurs facettes trouveront ici une combinaison parfaite entre nature, gastronomie et innovation numérique.
Bien que le canton de Zurich soit un site économique particulièrement solide, deux régions remplissent tout de même les conditions pour bénéficier de subventions: il s’agit de la région de la montagne zurichoise et du Weinland. La mise en œuvre de la NPR dans le canton est assurée par deux associations, à savoir l’Association pour la promotion économique de l’Oberland zurichois et ProWeinland, l’association responsable de son implémentation dans le Weinland zurichois. Si toutes deux soutiennent des organes responsables de projets externes, elles peuvent également lancer leurs propres projets à condition qu’ils répondent aux critères clés de la NPR et apportent une valeur ajoutée à la région.
Destinations touristiques: le SECO et les cantons soutiennent la réorientation des offres
Le tourisme d’hiver est pourtant vital pour de nombreuses destinations touristiques. Il faut donc s’attendre, avec le changement climatique, à des saisons hivernales plus courtes dans de nombreux endroits, et ce même si l’on recourt à l’enneigement artificiel. Un certain nombre de projets en cours, soutenus par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) dans le cadre des instruments de promotion que sont la Nouvelle politique régionale (NPR), Interreg et Innotour, aident les destinations à s’adapter au changement climatique.
L’image est éloquente: des prairies vert-brun entourées d’un ruban blanc. Un spectacle auquel de nombreux domaines skiables, en particulier de moyenne et basse altitude, ont dû s’habituer ces dernières années. La durée d’enneigement a diminué de moitié depuis 1970 en dessous de 800 m et de 20% à 2000 m. Le bilan des effets du changement climatique sur l’enneigement en Suisse est donc pour le moins désolant. Si l’on en croit les différents scénarios climatiques de MétéoSuisse, cette évolution se poursuivra dans les années et les décennies à venir. Autrement dit, exploiter de manière rentable des domaines skiables situés en dessous de 1500 m environ sera de plus en plus difficile (Remontées Mécaniques Suisses, 2024). Une situation qui s’explique non seulement par une limite des chutes de neige toujours plus élevée, mais aussi par la diminution du nombre de jours suffisamment froids durant lesquels on peut envisager un enneigement artificiel. À Engelberg, par exemple, à 1037 m d’altitude, le nombre de jours de gel (où la température maximale est inférieure à 0 °C) a presque diminué de moitié depuis les années 1970: d’un peu plus de 40 jours elle est en effet passée à un peu plus de 20 jours (MétéoSuisse, 2024). Une telle situation ne s’explique toutefois pas uniquement par les changements climatiques, la concurrence internationale croissante et l’évolution démographique faisant également partie de l’équation. C’est ainsi que l’on a constaté dans l’ensemble une baisse de plus de 30 % du nombre de journées-skieurs dans les stations de ski suisses depuis le début des années 1990 (Remontées Mécaniques Suisses, 2024c).
Les projets présentés ci-dessous montrent comment les destinations touristiques peuvent faire face au manque de neige et présentent des solutions possibles, ainsi que les opportunités et les risques qui en découlent.
Projet Innotour «Boussole pour les sports de neige»: garantir l’enneigement malgré un climat qui se réchauffe
Remontées Mécaniques Suisses a lancé le projet «Boussole pour les sports de neige» en collaboration avec l’Association suisse des managers en tourisme (ASMT), projet soutenu par Innotour et qui a pour objectif d’aider les destinations touristiques à faire face aux changements des conditions d’enneigement. Il s’agit de développer dans ce cadre un outil permettant aux régions de sports d’hiver de notre pays d’évaluer leur enneigement actuel et futur et de définir les mesures qui s’imposent, ce sur la base des données et des projections climatiques actuelles et en collaboration avec l’ETH Zurich et l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF). Les mesures envisageables comprennent également l’optimisation de l’offre de sports d’hiver, notamment via le recours à l’enneigement artificiel et l’adaptation de la durée de la saison, mais aussi des offres qui ne dépendent pas de l’enneigement, comme la culture et la gastronomie. Une fiche d’information sur les scénarios climatiques pour l’hiver 2050 est d’ores et déjà disponible (Remontées Mécaniques Suisses, 2024). Le projet «Boussole pour les sports de neige» couvre la période 2024 – 2026; d’autres résultats publics sont attendus pour l’été 2025 (Remontées Mécaniques Suisses, 2024b).
Projet Interreg «BeyondSnow»: pour sortir du tourisme hivernal classique
De nombreuses stations de sports d’hiver situées en dessous de 1500 mètres d’altitude devront revoir leur stratégie pour devenir moins dépendantes des activités hivernales classiques. Le projet Interreg «BeyondSnow» (2022-2025, financé dans le cadre de la Nouvelle politique régionale (NPR)) soutient dans cette transition neuf destinations dans six pays alpins fortement touchés par le manque de neige. Le domaine de Sattel-Hochstuckli, dans le canton de Schwyz, fait office de destination pilote pour la Suisse. La situation financière difficile que cette dernière connaît l’a contrainte de fermer deux des trois téléskis en 2023. «Cette issue est évidemment très triste», déclare Peter Niederer, vice-directeur du Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB), également à l’origine du projet. «Sattel-Hochstuckli est l’un des plus anciens domaines skiables des Préalpes et le ski fait partie intégrante de son histoire.» Les acteurs locaux sont systématiquement impliqués dans «BeyondSnow». C’est ainsi que la population locale a participé à l’élaboration de 22 mesures pour assurer la pérennité de la destination. L’accent est mis sur le tourisme 4 saisons, les investissements dans des événements et des coopérations, ainsi que la réduction des coûts fixes. L’infrastructure de ski doit quant à elle pouvoir être utilisée de manière flexible lorsque les conditions d’enneigement le permettent. Les stations de ski qui participent au projet peuvent également profiter d’échanger leurs expériences en la matière. Sattel-Hochstuckli envisage par exemple d’organiser un événement Ultra Trail, inspiré par Métabief, une autre station de ski du Jura français qui participe elle aussi à «BeyondSnow». À l’avenir, un outil numérique d’aide à la décision accessible au public devrait également être développé pour aider d’autres destinations touristiques à anticiper l’évolution de l’enneigement et à s’y adapter en misant sur la réorientation et la diversification (SAB, 2024).
Sattel-Hochstuckli en février 2023. La destination doit se réorienter suite à une série d’hivers avec peu de neige (photo Thomas Egger, SAB).
Projet Interreg: «TransStat»: vers un tourisme de ski durable pour les Alpes de demain
Le projet Interreg «TransStat» (2022-2025), auquel participe neuf destinations alpines dans cinq pays, poursuit un objectif similaire à celui de «BeyondSnow». Il s’agit dans ce cas de tester, avec ces destinations et en collaboration avec les acteurs locaux, une procédure afin de développer des scénarios d’avenir souhaitables pour un tourisme (de ski) durable et viable. Ces scénarios doivent servir de base au processus de transition qu’entendent engager les destinations concernées. TranStat développe à cette fin un réseau physique et numérique de sites confrontés à ce type de changement afin de partager des connaissances et des expériences spécifiques. Formuler des recommandations politiques pour l’ensemble de l’espace alpin et pour les contextes régionaux fait également partie des objectifs de ce projet.
Projet Innotour «Destinations climatiquement neutres»: pour une approche globale
Les destinations de montagne sont touchées par de nombreux autres changements induits par le réchauffement climatique. Le projet «Destinations climatiquement neutres» (2024-2026), parrainé par Graubünden Ferien et financé par Innotour, a donc opté pour une approche globale. «Nous voulons que nos destinations relèvent de manière proactive les défis liés au changement climatique et se positionnent en conséquence pour l’avenir», déclare Martina Hollenstein Stadler, responsable du développement durable chez Graubünden Ferien. «Il ne s’agit pas uniquement du thème omniprésent qu’est l’enneigement, mais aussi des autres opportunités et risques que le changement climatique ne manque pas d’entraîner». C’est ainsi que, les étés devenant de plus en plus chauds dans les villes et les agglomérations du Plateau suisse, les touristes en quête de fraîcheur devraient être de plus en plus nombreux à rallier les destinations de montagne (Serquet & Rebetez, 2011). Cela étant, il convient également de tenir compte des précipitations qui ne cessent d’augmenter et qui risquent d’entraîner plus d’inondations et de coulées de boue. Le projet doit contribuer à ce que les destinations participantes développent leur modèle économique touristique afin qu’il soit viable à long terme.» On a analysé pour les trois destinations pilotes du canton des Grisons (Lenzerheide, Engadine Samnaun Val Müstair et Prättigau), comment le changement climatique les affecte et quels sont les risques et les opportunités prioritaires. Selon Martina Hollenstein, l’équipe du projet a élaboré avec les destinations concernées une feuille de route spécifique et accompagnera la première phase de mise en œuvre. Et Martina Hollenstein de souligner: «Ce n’est pas un sprint qu’il faut courir pour être prêt à faire face au climat, c’est un marathon. Nous considérons donc que notre rôle est d’initier un processus qui va bien au-delà de la fin du financement Innotour.» La capacité d’une destination à exploiter les opportunités qui se présentent à elle est également un facteur clé de sa réussite à long terme.
Les participants à l’atelier organisé dans la destination Engadin Samnaun Val Müstair identifient les offres et les infrastructures qui sont affectées par le changement climatique. (Photo: Raphael Portmann).
La Nouvelle politique régionale (NPR) soutient les projets de réorientation touristique
Mais un changement peut aussi être une chance: la Nouvelle politique régionale (NPR), financée par la Confédération et les cantons, offre aux destinations et aux entreprises de très nombreuses possibilités dans ce contexte. La NPR soutient par exemple des études de faisabilité pour des projets de réorientation touristique, comme pour le Fideriser Heuberge dans le Prättigau. Elle peut également soutenir la réorientation stratégique des chemins de fer de montagne, comme par exemple la Wiriehornbahnen AG. La NPR met en outre à disposition des fonds pour la planification de mesures concrètes visant à développer le tourisme estival, comme l’offre de VTT de la destination Engelberg-Titlis, ou pour des stratégies touristiques globales, comme à Kandersteg.
Le changement climatique pose de grands défis au tourisme en Suisse. Le SECO aide ce secteur à les relever grâce aux projets décrits ci-dessus, dont certains sont également présentés dans le dernier Insight, le magazine Innotour. Outre la promotion de projets, la politique du SECO en matière de tourisme vise également à soutenir l’adaptation au changement climatique, par exemple par le développement et le transfert de connaissances dans le cadre du «Forum Tourisme Suisse».
Innotour promeut l’innovation, la coopération et le développement des connaissances dans le domaine du tourisme suisse. Innotour concentre son soutien au niveau national. Cela signifie que la majorité des fonds sont utilisés pour des projets à vocation nationale et pour des tâches de coordination. L’instrument des projets modèles permet également de soutenir des projets au niveau régional et local.
Interreg offre aux régions la possibilité de se développer via des projets transfrontaliers concrets. L’UE, les pays limitrophes, les cantons, la Confédération et des privés financent la coopération dans de nombreux domaines. La participation suisse est financée dans le cadre de la Nouvelle politique régionale (NPR). Les fonds fédéraux proviennent du Fonds de développement régional et doivent être utilisés pour des projets qui contribuent à renforcer la compétitivité des régions. En revanche, les cantons peuvent également investir leurs fonds d’équivalence dans des projets qui ne servent pas directement à augmenter la valeur ajoutée ou à développer l’économie régionale.
Avec la Nouvelle politique régionale (NPR), la Confédération et les cantons soutiennent le développement économique des régions de montagne, des autres zones rurales et des régions frontalières. La NPR est entrée en 2024 dans sa troisième période pluriannuelle qui dure huit ans (2024-2031). Les anciens axes prioritaires «Industrie» et «Tourisme» sont maintenus. Les petites infrastructures peuvent désormais bénéficier de contributions à fonds perdu sous certaines conditions. Outre l’économie locale, qui complète l’orientation vers l’exportation de la NPR, le développement durable et la numérisation sont des thèmes transversaux qui revêtent une importance particulière.
Serquet, G., Rebetez, M. Relationship between tourism demand in the Swiss Alps and hot summer air temperatures associated with climate change. Climatic Change108, 291–300 (2011). https://doi.org/10.1007/s10584-010-0012-6
Podcast: «Ticino a Te» – Créer de la valeur au niveau régional, pour aujourd’hui et demain
Fin 2024, le Tessin s’est vu décerner le «Cercle régional» pour son développement d’une chaîne de valeur régionale spécifique. Le canton est en effet parvenu à ancrer avec succès des produits régionaux dans la gastronomie et l’hôtellerie locales, notamment avec les projets «Ticino a Te» et «Ticino a Tavola».Sibilla Quadri, directrice du Centre de compétences agroalimentaires du Tessin (CCAT), présente les projets dans le podcast «La région au micro». Elle y explique pourquoi il est de toute première importance de réunir tous les milieux concernés autour d’une même table et comment les projets peuvent profiter des ressources et des expériences existantes.
«Nous sommes le maillon de la chaîne de valeur des produits alimentaires tessinois.»
Tous les acteurs réunis autour d’une table
«Ticino a Te» («le Tessin pour toi») s’engagedepuis 2016en faveur de la coopération intersectorielle entre les acteurs importants de la chaîne de création de valeur, à savoir de l’agriculture, de la gastronomie, de l’hôtellerie tessinoises et de la distribution. La responsable du projet, Sibilla Quadri, insiste sur l’importance de cette mise en réseau pour toutes les parties concernées: «Nous donnons de la visibilité aux producteurs locaux, ce qui leur permet de viser une clientèle plus large. Les consommatrices et consommateurs peuvent découvrir ainsi, via notre réseau, quels produits sont fabriqués et par qui dans leur région.»
Différentes initiatives sont en cours dans le cadre de «Ticino a Te», dont «Ticino a Tavola» («le Tessin à table»), une initiative de GastroTicino et de l’Union des paysans tessinois. Il s’agit d’une collaboration avec 103 établissements de restauration tessinois. Les partenaires s’engagent à proposer systématiquement au moins un menu à trois ou quatre plats composés à 60 % de produits tessinois, les vins tessinois devant quant à eux représenter au moins 40 % de leur offre. A noter que quelque 400 000 repas sont servis chaque année dans le cadre de «Ticino a Tavola», ce qui génère 3,5 millions de francs, dont une grande partie est reversée à l’agriculture et au secteur de la transformation alimentaire tessinois.
«Connaître l’origine d’un produit pour l’apprécier davantage.»
Plus qu’une question de prix
Lorsqu’on lui demande si les produits régionaux peuvent rivaliser avec les produits industriels en termes de prix, Quadri répond: «Si un produit industriel a été fabriqué dans les mêmes conditions qu’un produit local, les prix sont souvent comparables. Je pense par exemple à l’élevage respectueux des animaux ou à la rémunération des travailleurs. Cela dit, on compare très souvent des produits qui ont été fabriqués dans des conditions complètement différentes. Je ne pense donc pas qu’ils puissent être comparés si facilement.
Pour mettre en évidence ces différences au niveau de la production, l’une des missions importantes de «Ticino a Te» est d’informer le public. C’est ainsi que «Ticino a Te» s’engage, en collaboration avec 90 cantines scolaires, à ce que les élèves puissent avoir des produits régionaux dans leur assiette. «Il est en effet important que les enfants apprennent à apprécier la valeur des produits du terroir, car ce sont eux les clients de demain», déclare Sibilla Quadri. Ce projet n’oublie pas non plus les citadins, lesquels sont également informés de l’origine de leurs aliments. «Connaître l’origine d’un produit, c’est l’apprécier davantage», résume-t-elle encore.
Un effet à long terme
Ce n’est pas un hasard si la contribution du Tessin à la chaîne de valeur régionale a été récompensée à plusieurs reprises: le jury du «Cercle régional» a particulièrement apprécié l’enthousiasme qui se dégage de « Ticino a Te » et a été impressionné par les résultats obtenus par le projet malgré des moyens financiers limités. Outre les fonds cantonaux, «Ticino a Te» a également bénéficié au départ de subventions NPR de la Confédération. À partir de la cinquième année, le Centre des compétences agroalimentaires du Tessin n’a été financé que par le canton lui-même.
Stefano Rizzi, directeur du département de l’économie du canton du Tessin, explique[MH1]: «Nous avons soutenu le Centre des compétences agroalimentaires du Tessin en tant que projet pilote de politique économique régionale. L’objectif était de mettre en réseau tous les acteurs de la région afin de promouvoir le développement de projets innovants susceptibles de valoriser la richesse de l’industrie agroalimentaire tessinoise. Compte tenu des effets positifs de cette initiative, notamment sur la compétitivité du secteur primaire, le canton a décidé de la soutenir par une contribution annuelle.»
Sibilla Quadri souligne l’importance du soutien initial: «C’est grâce aux fonds de la NPR et du canton que le projet a pu être mis sur pied. Il est important pour nous que notre travail continue à aider le Tessin à long terme – cela demande beaucoup d’efforts et surtout des ressources financières».
Le Centre de compétences agroalimentaires du Tessin (CCAT) gère, encadre et développe des projets dans le secteur agroalimentaire. Il dispose d’un vaste réseau de contacts et crée des synergies entre les projets. Grâce à l’expérience acquise dans le cadre du développement de «Ticino a Te» et à la collaboration avec le secteur de la gastronomie, un solide partenariat a été noué, qui sera utile pour d’autres projets de développement régional, notamment les PDR.
Petit-déjeuner de la région pour les clients des hôtels
Pirmin Schilliger
Le petit-déjeuner suisse ne se limite pas au muesli: les établissements hôteliers qui misent sur les produits frais régionaux et les spécialités locales pourraient marquer des points auprès de leurs clients grâce à des expériences gustatives et sensorielles incomparables.
C’est avec cet objectif que l’association professionnelle HotellerieSuisse, la Société suisse des cuisiniers (SSC), l’École hôtelière de Thoune et le Culinarium Alpinum, un centre de compétence en restauration régionale alpine à Stans (NW), ont lancé en 2021 un projet Innotour d’une durée de deux ans. La Confédération l’a soutenu à raison d’environ 100 000 francs. L’une des huit entreprises participantes était l’hôtel destiné aux séminaires de la Chartreuse d’Ittingen en Thurgovie. Son directeur Valentin Bot déclare: «Presque tout est fait maison dans notre buffet du petit-déjeuner.» La plupart des ingrédients qu’utilise cet hôtel trois étoiles proviennent de paysans de la région ou directement de son propre domaine de cent hectares. Il confère à la chartreuse un haut niveau d’autosuffisance, avec sa boulangerie, sa fromagerie et sa boucherie.
Afin de faciliter l’accès des hôtels participants au petit-déjeuner régional, les étudiants de l’École hôtelière et de l’école professionnelle ont élaboré des bases théoriques lors de la première phase du projet. Ils ont inventorié les spécialités disponibles dans les différentes régions, analysé l’offre et la demande et réalisé des analyses commerciales. Les établissements pilotes devaient ensuite montrer à quoi pourrait ressembler leur propre petit-déjeuner régional. Le résultat de leurs efforts est un aperçu étonnamment diversifié du paysage des petits-déjeuners suisses. Chaque restaurant trouvera dans une brochure toutes les informations nécessaires pour surprendre ses hôtes par une cuisine régionale dès le petit- déjeuner.
La version complète est disponible en allemand et en italien.
Dans la région de vacances Engadine-Samnaun-Val Müstair, la mobilité durable constitue un facteur d’attractivité important et un signe distinctif touristique. C’est dans ce sens que la région a lancé une série de projets pionniers et pilotes au cours des dernières années. Selon leur objectif, ces projets sont soutenus par la NPR, Interreg ou Innotour. L’ouverture du tunnel de la Vereina par les Chemins de fer rhétiques en 1999 a constitué un saut quantique en termes de desserte de la région à grande échelle. Depuis cette date, l’organisation de marketing touristique Tourismus Engadin Scuol Samnaun Val Müstair AG (TESSVM) et la Regiun Engiadina Bassa / Val Müstair (EBVM), responsable du développement régional, s’efforcent avec les communes d’améliorer aussi les offres de mobilité à l’intérieur de la région. La dernière démarche en ce sens a eu lieu en 2022 avec la carte d’hôte qui permet à tous les vacanciers de circuler librement dans les transports publics régionaux. Dans sa version PLUS, cette carte donne aussi le droit de se déplacer dans l’espace frontalier des trois pays que sont la Suisse, l’Autriche et l’Italie, par exemple à destination de Mals (Val Venosta, Tyrol du Sud) ainsi que de Nauders et de Landeck (Tyrol) en passant par le col de Resia ou le col de l’Ofen. Depuis plus de dix ans, la région de vacances s’occupe aussi du transport des bagages pour ses hôtes sur le « dernier kilomètre », donc entre la gare et l’hôtel ou l’appartement de vacances.
En Basse-Engadine, les offres principales du tourisme estival incluent des itinéraires cyclables et des chemins de randonnée sur une longueur de plus de 2300 kilomètres. En coordination avec le projet cantonal graubünden bike soutenu par la NPR, la région développe diverses offres destinées aux cyclistes et aux randonneurs avec le master plan VTT TRAI(L)S VALS. Un autre projet se consacre aux infrastructures dédiées aux vélos électriques, notamment au développement d’un réseau de stations de recharge des batteries.
Les efforts visant à rendre la mobilité plus durable portent leurs fruits. Aujourd’hui, un vacancier sur quatre se rend en Basse-Engadine en transports publics. C’est un pourcentage relativement élevé, mais le véritable objectif est encore loin d’être atteint. Les deux organisations TESSVM et EBVM ont attribué à la mobilité durable le statut de mission stratégique permanente.
Au cours des dernières années, on a moins pris l’avion à cause de la pandémie. On a passé plus fréquemment les vacances à la maison ou à la montagne près de chez soi plutôt que sur une plage bordée de palmiers. Mais tant après qu’avant la pandémie, la tendance en Suisse est aux voyages toujours plus lointains et polluants. Le trafic aérien joue un rôle central dans les émissions liées à la mobilité: il est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. Le trafic de loisirs représente en outre l’un des facteurs les plus importants du trafic individuel motorisé.
Emanuel Freudiger, TCSEmanuel Freudiger, TCS
Afin d’améliorer l’efficience énergétique de la mobilité de loisirs, l’Académie de la mobilité du Touring Club Suisse (TCS) a entrepris, avec le projet «bleib hier», de développer des offres locales attractives. Ce projet avait pour but de promouvoir des voyages plus lents, plus légers et plus locaux. Il s’est concentré pour cela sur des offres de vacances en Suisse, d’excursions dans la région ou de camping avec vélos. «bleib hier» a beaucoup misé sur les vélos électriques et les vélos-cargos, les carvélos. L’offre incluait des tours en carvélo à travers la Suisse, des offres de vacances en famille avec hébergement, de camping, ainsi que des micro-aventures avec des vélos-cargos.
Les résultats après trois ans montrent que toutes les offres n’ont pas trouvé un public, mais les offres de camping avec vélocargo ont eu du succès et seront proposées et développées dans les campings TCS de toute la Suisse. D’autres offres en revanche ont été supprimées. Il a néanmoins été possible de tirer des leçons du projet pour de nouvelles offres et de nouveaux développements, notamment en termes de partenariats prometteurs et de communication.
La mise en œuvre des projets inscrits dans le cadre du master plan «Verzasca 2030» se déroule depuis 2019 dans la vallée. Non seulement le projet de mini-bus, mais aussi celui de l’«Albergo diffuso» a été réalisé. L’hôtel décentralisé de Corippo a ouvert ses portes en mai 2022. Il comprend une réception centrale et 25 lits répartis entre cinq maisons historiques, restaurées au centre du village. Le projet « Vera Verzasca » soutient en outre la distribution de produits alimentaires et artisanaux locaux. Le début de la construction du camping alpin de Brione est soixante emplacements, disposera d’une zone bien-être et de pavillons pour les clients plus exigeants. Pour le grand projet de centre sportif multifonctionnel de Sonogno, l’élaboration du business plan est en cours et le début des travaux de construction est prévu en 2024.
This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Cookie settingsACCEPT
Privacy & Cookies Policy
Privacy Overview
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.