Les opportunités de l’agriculture urbaine

L’«agriculture urbaine» est un phénomène vaste et diversifié qui va bien au-delà du jardinage de balcon et des toits cultivés. Elle inclut non seulement des projets innovants et de nouveaux modèles d’«urban gardening», mais aussi des exploitations agricoles qui ont misé sur les avantages de la proximité avec la ville et ont développé de nouveaux modèles d’affaires. Une publication en ligne d’AGRIDEA traite des opportunités de l’agriculture urbaine en présentant divers exemples et propose des informations de fond ainsi que des conseils et des astuces pour le développement de projets individuels.

agripedia.ch/agriculture-et-ville

«L’attractivité du paysage est le fondement du tourisme.»

Pirmin Schilliger & Urs Steiger

Les nombreux paysages uniques de Suisse constituent depuis bientôt 250 ans son véritable capital touristique et la principale base existentielle de nombreuses régions rurales. Mais le paysage est aussi un facteur important pour des villes comme Lucerne. Comment continuer à mettre en valeur ces paysages uniques dans le cadre du développement régional tout en renforçant leurs qualités propres? Cette question a été débattue par Dominique Weissen Abgottspon, directrice du Réseau des parcs suisses, Marie-France Roth Pasquier, conseillère nationale, conseillère communale à Bulle (FR) et présidente de l’agglomération Mobul, ainsi que Jürg Schmid, ancien directeur de Suisse Tourisme, président de Graubünden Ferien et associé d’une agence de marketing et de communication.

regioS: Dans de nombreuses régions de Suisse, la mise en valeur et l’utilisation du paysage sont un facteur décisif pour le développement régional. La question qui se pose est la suivante: sommes-nous vraiment sur la bonne voie avec la Nouvelle politique régionale (NPR) et d’autres instruments de promotion du développement régional dans le sens d’une utilisation durable du paysage?

Dominique Weissen Abgottspon: Le paysage est le potentiel, mais aussi l’atout que les régions rurales et de montagne ont en main. En principe, je trouve correcte l’approche consistant à parler volontairement de mise en valeur du paysage. Elle contribue à ce que le paysage soit réellement apprécié et traité avec soin. Avec l’instrument des parcs suisses, nous avons certainement pris un bon chemin dans cette direction.

Dans quelle mesure?

Dominique Weissen Abgottspon: Les parcs s’engagent à préserver et à revaloriser le paysage. Ils pratiquent une promotion économique durable et un tourisme proche de la nature.

Où se situent les limites de la mise en valeur?

Dominique Weissen Abgottspon: Des conflits d’objectifs peuvent apparaître lorsque nous promouvons le tourisme dans un paysage intact, par exemple en cas de construction d’infrastructures. Souvent, il n’est pas facile non plus de générer de la valeur ajoutée. Une forte affluence de visiteurs à elle seule n’est guère utile aux régions. Il faut aussi de bonnes offres – surtout dans la restauration et l’hébergement – et des produits régionaux que l’on puisse acheter.

Monsieur Schmid, où voyez-vous encore un potentiel pour mettre en valeur le paysage sans affecter sa protection?

Jürg Schmid: La protection tant du paysage que de la nature est une nécessité stratégique du tourisme, même si de nombreux/ses spécialistes du tourisme ne l’envisagent peut-être pas encore ainsi. Le fondement sur lequel repose le tourisme suisse est l’attractivité du paysage. Personne ne vient dans nos régions de montagne à cause de pentes recouvertes de bâtiments de haute valeur architecturale. Le pôle d’attraction est le paysage. Sa protection est donc cruciale pour le tourisme. Quant à savoir s’il existe encore une marge de manœuvre pour mettre le paysage en valeur, la réponse est oui ! Je suis un grand fan des parcs, mais je suis aussi un peu critique sur certains aspects. La nature et le paysage apportent beaucoup, mais ne créent aucune valeur ajoutée touristique directe. Ce sont toujours les produits dérivés – hôtels, restaurants ou tours guidés – qui apportent des emplois et de la valeur ajoutée aux régions périphériques. Ce qui me manque un peu dans ce domaine, c’est l’innovation. Il me manque aussi la coopération, la collaboration étroite et la mise en réseau, spécialement dans le domaine de l’organisation moderne de l’expérience. Comment est-ce que je transforme un beau paysage en une expérience touristique? Cette question recèle encore un énorme potentiel et il existe encore nombre de possibilités et de moyens que l’on pourrait valoriser.

Partagez-vous ce point de vue, Madame Weissen? Trop peu de collaboration et trop peu d’expériences dans les parcs?

Dominique Weissen Abgottspon: Je trouve au contraire que la bonne collaboration est une force énorme des parcs. À de nombreux endroits, l’agriculture et le tourisme collaborent de façon exemplaire avec les organisations des parcs. La mise en œuvre des projets est intercommunale et intersectorielle. C’est formidable que le parc rénove une voie de communication historique en harmonie avec la nature et l’environnement, incorpore des expériences dans ce paysage et coordonne le tout avec le marketing touristique. La diversité des expériences est aussi incroyable dans la plupart des parcs. J’observe également nombre de nouveaux projets innovants, depuis le tour en famille de ferme en ferme avec des chevaux franches-montagnes dans le Jura jusqu’à la chasse au trésor culinaire «Savurando», proposée maintenant dans quelques parcs. Le plaisir de contempler la nature s’y combine avec une expérience particulière, avec la santé et la détente. Je vois déjà nombre de très bons exemples dans les parcs, mais il y a naturellement toujours une marge de progression.

Dominique Weissen Abgottspon © regiosuisse

Jürg Schmid: Je conviens tout à fait qu’il existe de très nombreux bons exemples. Mais il y a encore un potentiel de progression considérable. Dans le cadre de notre étude1  pour le compte de l’OFEV, nous avons interrogé tous les parcs et toutes les destinations touristiques de leur voisinage. Les faits sont clairs: la mise en réseau ne se déroule pas encore de manière idéale. Au sujet du Parc Ela par exemple, on ne trouve pas encore suffisamment d’informations substantielles sur les nombreux sites Internet des organisations touristiques des environs. Mais je suis d’accord avec Dominique Weissen: les parcs sont le fondement d’un tourisme porteur d’avenir; ils ont un grand avenir devant eux, car l’écotourisme en tant que forme douce d’accès à la nature est l’un des tout grands domaines de croissance.

Où voyez-vous concrètement le plus grand potentiel d’amélioration, Monsieur Schmid?

Jürg Schmid: Il y a encore beaucoup trop peu de tours individualisés qui créent un accès personnel à l’expérience. Il en existe pourtant de bons exemples: la recherche de cristaux avec Ewald Gorsat dans la vallée de Binn ou les nombreuses offres formidables du val Müstair. Nous constatons en outre que les spécialistes du paysage ont très peur du contact avec le marché du voyage haut de gamme. Tout ce qui paraît cher suscite la défiance. Si on mentionne encore le mot «luxe», on effraie littéralement les gens. Or le segment du luxe est le plus grand marché de croissance et la Suisse a toute sa place dans ce marché haut de gamme. La clientèle de luxe s’intéresse beaucoup à l’écotourisme. L’inverse n’est pas forcément vrai. Il existe donc des segments entiers auxquels les parcs ne s’adressent pas encore vraiment et que nous devrions absolument promouvoir – y compris en faveur d’une acceptation plus large des parcs et de la protection du paysage.

La mise en réseau est une question centrale, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des parcs. Madame Roth, vous vivez à Bulle (FR), soit directement en bordure du grand Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut. En tant qu’agglomération, quelle relation avez-vous avec ce parc? Comment fonctionnent les échanges?

Marie-France Roth Pasquier: En fait, la particularité de notre agglomération est de se situer à deux pas de la nature. Notre région est très verte et très touristique, mais son développement est celui d’une ville et de son agglomération. Cela tient notamment au fait que nous ne nous trouvons pas directement dans le périmètre du Parc. Notre région touristique profite certes du Parc, mais en Gruyère même celui-ci n’est pas un site touristique. Cela paraît un peu contradictoire, mais il se trouve que les touristes ne visitent pas la région en priorité pour son Parc. Ils y viennent pour la cité de Gruyères, le fromage et la chocolaterie Cailler. Ce n’est donc pas le Parc qui attire la majeure partie des touristes. En outre, les touristes qui visitent le Parc et y font des vacances ne sont pas les mêmes que ceux qui visitent la chocolaterie et la cité de Gruyères. Néanmoins, la région et l’agglomération tirent globalement profit du Parc.

Marie-France Roth Pasquier © regiosuisse

Quelle est l’importance de la qualité du paysage pour l’agglomération? Cette qualité explique-t-elle la forte croissance récente de Bulle et de la Gruyère?

Marie-France Roth Pasquier: C’est grâce à la qualité de notre paysage que nous pouvons offrir une qualité de vie élevée. Nous attirons ainsi de nombreuses entreprises, et de nombreux citadins souhaitent habiter dans notre agglomération verte. Notre plan d’agglomération, qui remonte à 2007, attache la plus grande importance à la protection de la nature. Il a en tout cas empêché dans notre région le mitage qui accompagne la croissance à de nombreux autres endroits. Notre agglomération a bien sûr l’avantage d’être toute petite. Le plan directeur régional veille à la préservation de la nature sous le label «La Gruyère – verte et urbaine». Nous souhaitons donc conserver et protéger notre paysage vert, mais aussi nous développer économiquement et continuer à attirer des visiteurs. Tous ces objectifs ne sont pas forcément en conflit, mais requièrent beaucoup de travail et de doigté pour établir un équilibre entre la protection du paysage et le développement économique urbain.

L’agglomération a-t-elle des projets concrets pour protéger le paysage?

Marie-France Roth Pasquier: Avec le projet d’agglomération de quatrième génération, nous voulons protéger et étendre nos espaces verts existants. Nous voulons également étendre et interconnecter les trames vertes. La ville de Bulle a en outre rejoint le programme Ville verte.

Comment échangent l’agglomération et le Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut?

Marie-France Roth Pasquier: De notre côté, il y a très peu d’échanges, à vrai dire quasiment aucun. Nous nous connaissons certes l’un l’autre, mais n’avons encore jamais collaboré, bien que le Parc soit intégré dans la planification régionale.

Qu’en est-il pour les parcs suisses en général? Y a-t-il au moins des échanges d’expériences entre les parcs et les agglomérations?

Dominique Weissen Abgottspon: Dans le Haut-Valais, l’urbain et le rural sont très bien reliés. Des enquêtes ont par exemple montré que de nombreux visiteurs du Parc paysager de la vallée de Binn viennent de tout près: de Brigue et de Viège. Les bénéfices sont donc mutuels. Mais je ne connais pas de coopération institutionnalisée entre agglomérations et parcs.

Une collaboration plus étroite serait aussi nécessaire entre les parcs et les organisations touristiques des environs. Qui devrait faire le premier pas?

Jürg Schmid: Les deux parties doivent aller à la rencontre l’une de l’autre. Il y a un potentiel de progression des deux côtés. Il est rare que les parcs soient nés du tourisme. Ils ont d’autres racines et leur interconnexion avec le tourisme n’est donc souvent pas optimale – bien qu’ils reflètent l’une des tendances touristiques les plus importantes au monde: le désir de nature, de paysage et de cheminement doux dans ce paysage. Nombre de gens pensent que c’est un tourisme à budget réduit. Or il s’agit de l’un des segments de croissance les plus importants dans les hôtels quatre ou cinq étoiles. Le tourisme proche de la nature intéresse toutes les catégories de consommateurs. L’interconnexion entre les parcs et les organisations touristiques est nécessaire pour que la mise en valeur soit optimale.

Jürg Schmid © regiosuisse

Tout cela se résume-t-il à une question de meilleure organisation si l’on veut exploiter le potentiel sans lui nuire? Ou y a-t-il aussi des questions de régulation?

Dominique Weissen Abgottspon: Les parcs sont jeunes. Ils n’existent que depuis une dizaine d’années. Lorsqu’ils se sont lancés, la relation avec les institutions touristiques traditionnelles n’était pas encore clarifiée. Les tentatives de rapprochement ont maintenant atteint des niveaux variables: dans certains parcs, il y a des domaines clairement délimités et une collaboration intensive avec le tourisme, souvent sur la base de contrats de prestations. Puis il y a des parcs pour lesquels la collaboration ne fonctionne pas de manière optimale. Ils ne peuvent donc pas exploiter les potentiels de synergies. Mais actuellement, on cultive probablement dans la majorité des cas une bonne collaboration entre parcs et organisations touristiques.

Devons-nous entreprendre des démarches supplémentaires afin d’utiliser le paysage pour le développement régional?

Jürg Schmid: Le développement du savoir est très important. Le savoir relatif aux demandes des spécialistes du paysage est insuffisant dans le tourisme. Les programmes de formation des écoles de tourisme n’abordent encore guère cette question. Les spécialistes du tourisme doivent fortement développer leurs connaissances sur ces nouvelles formes touristiques. De l’autre côté, les spécialistes du paysage doivent aussi développer une compétence touristique – et les parcs n’en sont qu’un aspect –, surtout en ce qui concerne l’organisation et la communication d’expériences. Ceci requiert davantage que la seule intuition. Il faut des connaissances solides et savoir construire une dramaturgie touristique. Nous avons également des potentiels inexploités dans la communication, dans la mise en réseau numérique et dans les synergies résultant d’une meilleure coopération. La mentalité de concurrence, qui existe malheureusement encore trop souvent, a fait son temps.

Quelle contribution le développement régional peut-il apporter non seulement pour intégrer le paysage au sens touristique, mais aussi pour développer ses qualités intrinsèques?

Dominique Weissen Abgottspon: Il est important que le développement régional se réfère vraiment au paysage. L’agriculture joue un rôle très important à cet égard. Il est important de penser à long terme pour toutes les décisions qui concernent le paysage. Le paysage est le capital, et ce qui est détruit un jour ne sera plus à la disposition de la génération suivante.

Marie-France Roth Pasquier: J’aimerais évoquer les nombreuses fermes traditionnelles de la Gruyère. Elles constituent une attraction touristique importante, mais les moyens nécessaires pour les préserver et les rénover font souvent défaut. Dans le cadre de la planification régionale, nous avons dû énoncer clairement que le patrimoine culturel et architectural joue un rôle primordial si nous souhaitons mettre le paysage en valeur dans notre région. La rénovation des fermes est aussi un bon moyen de maintenir vivants les villages qui n’ont pas de réserve de terrains à bâtir.

Jürg Schmid: La nature et le paysage constituent depuis environ 250 ans le fondement sur lequel le tourisme croît et prospère. Les paysages sont les premières attractions touristiques. Le tourisme a très souvent peur de la protection parce qu’il craint que son développement soit freiné. Sur ce point, il doit encore vraiment suivre une courbe d’apprentissage et apporter sa contri­bution en promouvant la protection. Jusqu’à présent, la croissance du tourisme hivernal était très centrée sur les remontées mécaniques et le ski. Mais la réalité est que les formes touristiques plus douces croissent aujourd’hui plus vite, surtout la randonnée hivernale. Le tourisme doit donc aussi repérer où vont les tendances et donc promouvoir et mettre davantage en lumière les formes plus douces. Il devrait prendre fait et cause pour les parcs, mais il peut aussi exiger quelque chose de leur part.

parks.swiss

mobul.ch

1 Chance Landschaft – eine touristische Potenzial­betrachtung (im Auftrag des BAFU). Chantal Cartier, Jürg Schmid – Schmid Pelli und Partner AG. Zürich, 2021.

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«Ho da sempre la passione per la montagna. Sono cresciuta a Urnäsch (AR) ai piedi del Säntis. Mio padre era il direttore delle funivie locali. Da bambini andavamo spesso in montagna con i nostri genitori ma le cime non hanno avuto subito un ruolo importante nella mia vita. Mi interessavano di più i paesaggi incontaminati. Da ragazza ho viaggiato molto. Ho attraversato l’Islanda in bicicletta e ho trascorso parecchio tempo in Alaska da sola. Sono arrivata all’alpinismo solo più tardi, quando ho conosciuto mio marito. Entrambi cercavamo nuove sfide. La professione di giurista da sola, a lungo andare, mi sembrava troppo noiosa, in più non ero riuscita a trovare il lavoro dei miei sogni nel servizio diplomatico o nell’ambito della cooperazione allo sviluppo. Così, insieme a mio marito, ho deciso di seguire la formazione per diventare guida alpina. Seppur con sentimenti contrastanti, 25 anni fa ci siamo trasferiti nella Surselva. Una valle che nel frattempo è diventata la mia casa a tutti gli effetti.

Ai miei clienti offro scalate o escursioni con le pelli di foca soprattutto nei Grigioni o nel Cantone di Uri. La mia meta preferita è il Salbitschijen nella Göschenertal. È una montagna che sa veramente conquistare il cuore degli alpinisti: pareti impegnative con diverse vie, granito rosso-oro, creste vertiginose e un panorama mozzafiato con cime di 3000 metri ricoperte dai ghiacci. Naturalmente nell’alpinismo conta soprattutto l’aspetto sportivo, ma anche il paesaggio ha la sua importanza. Il mix di bellezza, pericoli e rischi è adrenalinico. A questo si aggiunge l’emozione che solo la conquista di una cima ti regala, trasmettendoti un senso di vastità quasi spirituale che crea dipendenza. Comunque sia, non potrei rinunciarci a lungo.

Per motivi ecologici organizziamo le nostre escursioni private quasi esclusivamente nelle regioni più vicine. Visiteremmo volentieri regioni più lontane, ma i cambiamenti climatici sono troppo evidenti anche nelle nostre montagne. Di pareti tradizionalmente ghiacciate non sono rimasti che mucchi di materiale detritico, alcune vie non sono più praticabili, la messa in sicurezza dei passaggi è sempre più onerosa. Questi cambiamenti mi preoccupano molto. L’alpinismo come tale non lascia praticamente tracce nella natura se chi lo pratica si comporta correttamente. Tuttavia, l’impronta ecologica dell’alpinista può risultare più o meno importante, a seconda del mezzo di trasporto scelto per il viaggio e del materiale utilizzato. Nel nostro settore si discute molto dell’utilizzo dello spazio alpino. In qualità di presidente dell’Associazione delle guide alpine, mi impegno per trovare un compromesso adeguato tra utilizzo e protezione per consentire alle guide alpine di mantenere per quanto possibile il libero accesso alle montagne. Tutte le parti coinvolte sono concordi nell’affermare che nelle montagne non dovrebbero mai crearsi situazioni simili a quelle dell’Altipiano svizzero oggetto di uno sfruttamento eccessivo. Lì faccio perfino fatica a percepire il paesaggio. Riesco a respirare di nuovo liberamente solo quando torno in montagna».

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